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À quoi ressembleront les villes intelligentes du futur ?
D’après l’ONU, plus des deux tiers de l’humanité – environ 70% – vivront dans les villes d’ici 2050. À cette date, la population urbaine avoisinera les 7 milliards d’êtres humains contre environ 4,2 milliards aujourd’hui et 751 millions en 1950. Pour répondre aux besoins de leurs habitants de plus en plus nombreux tout en préservant leur environnement et leur pérennité, les villes de demain devront devenir intelligentes. Mais qu’entend-on exactement par villes intelligentes ?
À l’origine, la ville intelligente est une traduction du concept anglo-saxon de smart city. Le premier à avoir utilisé ce terme fut Bill Clinton en 2005 à l’occasion d’un défi lancé par sa fondation au géant du numérique Cisco. L’ancien président des États-Unis avait demandé à l’entreprise de développer des plans de décongestion des villes de San Francisco, Séoul et Amsterdam afin de « diminuer les émissions de CO2 et économiser à la fois pour les citoyens et les communautés locales du temps et de l’argent »[1].
La ville intelligente est une entité urbaine capable de collecter et d’utiliser des données pour optimiser son organisation et sa gestion. Par le biais de capteurs et de caméras disséminés dans le mobilier urbain, les habitations et les divers réseaux, la smart city appréhende les comportements et les habitudes de ses habitants afin de leur fournir, en temps réel, une meilleure information, une meilleure offre de services tout en économisant au mieux leurs ressources.
Des cités durables et automatisées
Même si l’on cite souvent Singapour, Barcelone, Londres, San Francisco ou Oslo comme les métropoles les plus smarts du monde, des villes 100% intelligentes n’existent pas encore. On peut néanmoins s’en faire une idée en se basant sur des technologies appelées à se développer comme l’intelligence artificielle, les voitures autonomes, la couverture 5G mondiale et l’Internet des objets.
Pour schématiser, la ville intelligente de demain sera plus :
De nombreux défis à surmonter
Pour qu’elle puisse voir le jour, la ville intelligente du futur devra être bien plus qu’une série de capteurs adossés à de l’intelligence artificielle. Elle devra également être administrée de manière transparente et partagée en intégrant la participation du citoyen. La mise en place de nouvelles technologies ne sera jamais efficace si les habitants de la ville se montrent méfiants, ne veulent pas communiquer leurs données personnelles ou ont beaucoup de mal à adopter des comportements plus vertueux parce que les contraintes générées par ces nouvelles technologies sont trop importantes.
Se pose également la question des coûts. De vastes réseaux mobiles 5G à large bande et l’informatique en périphérie – les données sont traitées en périphérie du réseau plutôt qu’à un emplacement centralisé – sont essentiels à l’exploitation en temps réel de l’immense flux de données. Or cela coûte très cher et de nombreuses villes devront trouver des partenariats si elles veulent devenir un jour intelligentes.
L’aspect sécuritaire ne devra pas non plus être négligé. Plusieurs mesures de protection devront être mises en place, comme les tests d’intrusion, le chiffrement des données et l’intégration de la surveillance de la sécurité.
En résumé, la ville intelligente du futur est pleine de promesses, mais aussi de défis !
[1] Bill Clinton, Giving: How Each of Us Can Change the World, 2007
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