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Les drones, une future révolution dans l’industrie de l’énergie

Tout le monde a entendu un jour ou l’autre parler des drones, ces aéronefs sans passager ni pilote qui peuvent voler de façon autonome ou être contrôlés à distance depuis le sol. Depuis quelques années, grâce à leur capacité à embarquer divers appareils comme les appareils-photos, les caméras ou autres capteurs, ces petits objets volants sont utilisés dans des domaines de plus en plus étendus, que ce soit dans le cinéma, l’agriculture, l’environnement et… l’énergie.

Des possibilités d’application multiples

Les drones permettent en effet toute une série d’applications dans l’industrie de l’énergie autrefois impossibles sans intervention humaine. Ils sont déjà utilisés pour surveiller les postes de transformation. Equipés de caméras, ils peuvent se rapprocher au plus près des isolateurs fixés sur des installations à haute tension sans coupure du réseau et photographier avec précision les numéros des isolateurs à remplacer.

Grâce aux drones, il est à présent possible de maintenir à distance des centrales solaires. Dotés d’une caméra thermique, ceux-ci permettent de vérifier la température des panneaux solaires et de localiser en plein vol les éventuels points chauds, synonymes de dysfonctionnement et invisibles à l’œil nu. Avec ces mêmes caméras thermiques, ils peuvent aussi vérifier l’efficacité thermique des bâtiments.

Les drones peuvent également s’avérer très utiles pour inspecter les lignes électriques. En 2014, l’énergéticien français EDF a expérimenté en Corse du Sud des drones destinés à remplacer les hélicoptères dans les opérations de surveillance et de maintenance des 11.000 km de réseaux électriques sur des territoires très accidentés, montagneux ou fortement boisés. Equipés de caméras et commandés à distance, les appareils ont fourni des prises de vues précises de zones difficilement accessibles.

L’expérience a été à ce point probante qu’EDF a décidé d’aller plus loin en s’associant à un ambitieux projet dont le but est de faire coopérer selon une organisation sociale bien précise des drones de différentes natures pour réaliser des missions complexes de manière récurrente comme l’inspection de réseaux électriques. D’ici 2020, ces drones devraient être capables de communiquer entre eux grâce à un logiciel qui permettra de définir un ensemble de règles pour chaque mission. Grâce à cette architecture, un premier drone, chargé d’inspecter une zone et de détecter d’éventuels défauts, pourra transmettre à un second drone d’effectuer un scanner du pylône défectueux. Cette même architecture permettra aussi à plusieurs drones de voler en formation pour cartographier une vaste zone ou de former un réseau de communication.

Et au Luxembourg ?

Plus sûrs, plus durables et moins coûteux, ces petits engins volants représentent sans aucun doute une des principales révolutions à venir dans l’industrie de l’énergie. Mais qu’en est-il au Luxembourg ?

« Pour l’instant, nous n’utilisons pas encore des drones pour inspecter nos lignes électriques », répond Marco Renckens, Head of High Voltage Lines. « Et ceci pour plusieurs raisons. La première est d’ordre technique. Aujourd’hui, les drones ont encore une autonomie trop limitée que pour pouvoir être utilisés à grande échelle. Sans compter que la différence de coût au niveau de l’intervention entre les drones et les hélicoptères auxquels nous faisons appel pour nos missions de surveillance n’est pas encore significative pour le moment. »

Se pose également la question légale. A l’heure actuelle, il n’existe pas encore au Grand-Duché une réglementation spécifique couvrant les activités des drones. Un code de bonne conduite a bien été édicté mais il ne sera applicable qu’après la publication de textes réglementaires. Deux groupes de travail sont en train de travailler à leur élaboration.

« Quand le cadre légal aura été fixé et que les progrès technologiques auront permis une plus grande autonomie des batteries, nous utiliserons certainement les drones », conclut Marco Renckens. « Nous les avons déjà utilisés à titre expérimental pour inspecter un pylône et les résultats ont été très encourageants. Le système apporte plus de sécurité : nos collaborateurs ne sont plus obligés de monter sur le pylône. Il est également plus efficace : nous ne sommes plus tenus, comme c’est encore le cas actuellement, de couper le réseau pour permettre à nos hommes d’exécuter leur travail d’inspection. »

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